JOHN KENNEDY TOOLE

LA CONJURATION DES IMBÉCILES _1980
Portrait d’un inclassable.
Ignatus vit encore chez sa mère, à 30 ans passés. Il est paresseux, révolté, original. L’auteur dresse le portrait d’un anti-héros, qui commet gaffe sur gaffe, qui n’arrive pas à s’insérer sur le marché du travail, un marginal dans l’âme qui rêve de révolte, s’insurge contre le monde et écrit dans son coin, dans sa chambre pendant que sa mère s’inquiète à son sujet. On s’attache vite au personnage que ses frasques font rire. Partout où il passe, c’est le désastre : son job de vendeur de hot-dog, l’usine de pantalon dans laquelle il va soulever une révolte des ouvriers, mais qui avortera ; la réalité est dure pour lui.
La force de ce roman c’est l’humour : au travers de son personnage qui n’en fait qu’à sa tête, qui joue les mal-élevés, qui rêve de transformer ce monde contre lequel il peste, qui entend faire comme il veut dans un monde qui n’a que faire de lui.