MARY HARRON
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MARY HARRON
AMERICAN PSYCHO _1991 (livre de B. E. Ellis / 2000 [long métrage]
Le livre s’ouvre ainsi :
· Patrick est au top, soins du visage, du corps, coupe de cheveux, équipement high-tech, appartement classieux, top études, top job, etc. À l’image du personnage anonyme dans Fight Club, il est complet. Mais à l’opposé, il cherche et jalouse les autres, il doit les battre. La concurrence s’observe à tous les niveaux, y compris entre personnes de la même profession. Cette course effrénée à être le meilleur conduit les individus à finalement devenir des clones, et adopter des comportements complètement décalés : la scène avec les cartes de visites est édifiante. Plus de 10 ans après, cette scène peut prêter à rire, mais n’est-ce pas la même que l’on observe avec les téléphones portables ? Le désir mimétique pousse les uns et les autres à s’enorgueillir du plus ridicule avantage. C’est un violent coup de couteau au visage d’une société faisant du matérialisme un moyen pour différencier les individus.
· Les relations de Patrick sont sèches, froides, jusqu’à la prostituée qu’il paie. Patrick concentre toute la déshumanisation du monde : ses collègues ne lui servent que de faire-valoir, il traite son assistante comme un chien, il n’y a aucun amour avec sa petite amie à qui il propose le Mariage comme on demande l’heure qu’il est, il déconsidère son frère et ses parents ; il tue froidement, sans scrupules, les derniers (un clochard, une prostituée), mais aussi les meilleurs (Paul Allen). Il va au bout de l’inhumanité de la société dans laquelle il vit : l’intégration « I want to fit in ».
· Patrick a conscience que cette société s’épuise d’elle-même. Cf son discours politique, mais il a également conscience qu’il n’y a pas de fin à cette société schizophrène. La fin du livre comme celle du film est éloquente : il n’y a pas d’issue.
La musique joue un rôle important : elle est l’écho de notre mal-être. (Mémorable clip de la musique Land of Confusion - Genesis, musique dont il est fait mention dans le livre)
Le livre s’ouvre ainsi :
L’image de l’affiche des Misérables se retrouve au début du film ; indiquant déjà par là qu’il pisse sur les pauvres ; cette image contraste avec le train de vie de Patrick Bateman, la misère n’est qu’illustration dans son monde.B. E. Ellis a écrit:« ANBANDONNE TOUT ESPOIR, TOI QUI PÉNÈTRE ICI peut-on lire, barbouillé en lettres de sang au flanc de la Chemical Bank, presque au coin de la onzième Rue et de la Première Avenue, en caractères assez grands pour être lisibles du fond du taxi qui se faufile dans la circulation au sortir de Wall Street, et à l’instant où Timothy Price remarque l’inscription un bus s’arrête et l’affiche des Misérables collée à son flanc lui bouche la vue mais cela ne semble pas contrarier Price, […] »
· Patrick est au top, soins du visage, du corps, coupe de cheveux, équipement high-tech, appartement classieux, top études, top job, etc. À l’image du personnage anonyme dans Fight Club, il est complet. Mais à l’opposé, il cherche et jalouse les autres, il doit les battre. La concurrence s’observe à tous les niveaux, y compris entre personnes de la même profession. Cette course effrénée à être le meilleur conduit les individus à finalement devenir des clones, et adopter des comportements complètement décalés : la scène avec les cartes de visites est édifiante. Plus de 10 ans après, cette scène peut prêter à rire, mais n’est-ce pas la même que l’on observe avec les téléphones portables ? Le désir mimétique pousse les uns et les autres à s’enorgueillir du plus ridicule avantage. C’est un violent coup de couteau au visage d’une société faisant du matérialisme un moyen pour différencier les individus.
· Les relations de Patrick sont sèches, froides, jusqu’à la prostituée qu’il paie. Patrick concentre toute la déshumanisation du monde : ses collègues ne lui servent que de faire-valoir, il traite son assistante comme un chien, il n’y a aucun amour avec sa petite amie à qui il propose le Mariage comme on demande l’heure qu’il est, il déconsidère son frère et ses parents ; il tue froidement, sans scrupules, les derniers (un clochard, une prostituée), mais aussi les meilleurs (Paul Allen). Il va au bout de l’inhumanité de la société dans laquelle il vit : l’intégration « I want to fit in ».
· Patrick a conscience que cette société s’épuise d’elle-même. Cf son discours politique, mais il a également conscience qu’il n’y a pas de fin à cette société schizophrène. La fin du livre comme celle du film est éloquente : il n’y a pas d’issue.
La musique joue un rôle important : elle est l’écho de notre mal-être. (Mémorable clip de la musique Land of Confusion - Genesis, musique dont il est fait mention dans le livre)
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